1. |
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Sur une rive africaine
Aux embruns atlantiques
Planent les ombres anciennes
De héros romantiques.
Dessus le Sénégal
On voit passer les ailes
Des fantômes fragiles
De l’Aéropostale
Saint Louis SénégalX4
Revenant du lointain
Et bravant l’océan
Aux remous incertains
Des pêcheurs au couchant
Ont vendu leur fretin
Pour une poignée de francs
Partagé le butin
Et rejoint leurs enfants
Saint Louis SénégalX4
Au bout du pont de fer
Accroupi sans un mot
J’ai quitté mon enfer
Apaisé par le flot
Mon esprit va et vogue
Au rythme des pirogues
Ce soir je fais peau neuve
Sur les rives du fleuve
Saint Louis SénégalX4
Dessous le Sahara
Au confins du delta
Une langue de terre
Se souvient des barbares
Je sais que tôt ou tard
Je devrais quitter Ndar
L’ancienne capitale
Aux maisons coloniales
Saint Louis SénégalX3
Saint Louis Carte postale.
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2. |
Oradour
03:51
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Oradour
Je voulais chanter la mémoire
de tous ces gens parqués,
comme bétail au champ de foire,
ignorants du danger.
Répartis dans les granges,
mitrailleuses en batterie
et la stupeur étrange
face à la barbarie.
Soudain une explosion,
la mitraille en rafale,
la sauvagerie du plomb
et les corps qui s'affalent
Comment faire une chanson
de l'abomination ?
Comment faire une chanson
de cette désolation ?
Un frisson d'horreur plane
Sur Oradour sur Glane
Je voulais chanter le silence
de ces rues mausolée.
L'empreinte de la violence
a jamais conservée.
Les échos de ce drame
et les vies envolées.
Les vestiges du tram
et les bonheurs brisés.
Les suppliques des femmes
dans l'église enfermées,
le hurlement des flammes
et des enfants brûlés.
Comment faire une chanson
de l'abomination ?
Comment faire une chanson
de cette désolation ?
Comment faire une chanson
de l'abomination ?
Comment faire une chanson
de cette désolation ?
Un frisson d'horreur plane
Sur Oradour sur Glane
Un frisson d'horreur plane
Sur Oradour sur Glane
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3. |
Saint Omer
02:51
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Les images de l'hiver défilent par la portière
Au chaud dans l’habitacle, je profite du spectacle
Les platanes et la plaine, les villages qui s’enchaînent
les forêts dépouillées et la terre est trempée.
Et je roule en plein phares, dans la nuit dans le noir.
Sur la banquette arrière, son sourire qui m'éclaire
Dans le rétroviseur,c'est mon enfant, mon cœur
A la sortie d'l'école, j'lui ai dit on décolle !
Refrain :
Et puisque rien ne dure, je choisis l'aventure
Je m'envole vers le nord, vers un autre décor
Et puisque tout s'enfuit, j'accepte le défi
Pour vivre de chimères, pourquoi pas Saint Omer ?
Ce garçon c'est le mien, je ne veux que son bien
Laissez moi quelques heures, partager son bonheur
Faire des tours de manège, lancer des boules de neige,
une balade à la plage et des jeux de son âge
Oui c'est vrai j'ai des torts, je l'assume sans remords
Je ne l'ai pas reconnu j'étais bien trop perdu
Le jour où il est né, j'ai fui, j'ai déserté
pauvre humain affolé par la paternité
Et la radio qui ment, cette alerte enlèvement
C'est juste une escapade, loin du quotidien fade
Je rassure mon gamin, c'est la fin du chemin
Partout des gyrophares, je fonce ou je me gare ?
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Perché Toucy, France
Après avoir sévi sous plusieurs pseudonymes et avec l'appui de solides musiciens, c'est désormais sous celui de Perché (qui est proche de mon véritable nom) que j'écris et compose seul devant un ordinateur.
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